Saturday, October 21, 2006

les_cimes

ils sont partis tous les deux vers les cimes.
lui son coeur a lâché après une longue maladie ,durant la guerre,1975-1990,elle,elle s'en est allée,doucement ,emportée par un cancer.

je me trouvais entre les deux.
chaque année,après la première tempête,je me met devant la fenêtre,et je surveille les gros niages dans le ciel,j'attends qu'elle vienne et qu'elle me dise,tu crois qu'il va pleuvoir encore?
elle passait ses journées à surveiller la pluie,comme hypnotisée,elle doit lui manquer la pluie,même si elle repose en haut,au village,à presque 1000mètres d'altitude.
c'est drôle,je la vois toute petite,même si elle avait grandi et vieilli.elle n'a plus de rides depuis qu'elle est partie,elle ressemble aux personnages des bandes dessinées qui ne vieillissent pas,ou si peu.
elle aimait la neige,le jour de son départ,il a neigé pour lui faire plaisir.elle doit être bien là où elle est,sinon elle aurait choisi de partir ailleurs.
villon ,n'a-t-il pas dit mais où sont les neiges d'antan?
ceux que nous aimons se trouvent sur les cimes,c'est là un paradis où on aimerait les retrouver.

8 Comments:

Blogger laure ghorayeb said...

vanessa,tu peux l'agrandir

9:45 PM  
Blogger Sixtine said...

Quand nous partirons vers les paradis blancs, seront-ils là ?
Ton dessin est magnifique, poignant, émouvant, bouleversant, troublant, saisissant.... Les mots me manquent mais je sais que tu sais ce que je ressens.
Je vais dîner, je repasserai par là avant de dodoter.
GROS bisous
Sixt'

10:38 PM  
Blogger Fayrouz said...

Chère Laure
Tes mots et dessins sont bien émouvants
Des soeurs , des ames soeurs, ici ou ailleurs, c'est bien réconfortant...
Moi aussi j'ai gardé un petite soeur intacte au fond de moi. Elle est partie très jeune en 1975. Elle avait presque deux ans...
Je la retrouve comme un bijou dans mes souvenirs
C'est comme si elle a refusé d'assister a tous les dégats du Liban qui nous ont tellement secoués depuis...
Quand ils partent si loin, ils s'unissent à nous tout au fond, deviennent inséparables de nos pensées...
J'espère que tu vas continuer à vivre l'experience si paisiblement

Je t'embrasse bien fort

1:50 AM  
Blogger Sixtine said...

Reprendre le fil de nos idées. Où en sommes nous, me demandais tu.
Le sujet est vaste. Je pense toujours que la guerre est une ignominie. Je suis toujours amère, j'ai des rancoeurs. Je crois toujours en l'homme mais plus en ses prétendus représentants. J'ai toujours mille et une questions sans réponse...


L'âme sœur
Qu'on aime et qui vous aime
L'âme sœur
Une part de vous-même
Qu'on attend
Que toujours on appelle
L'âme sœur
Dis-moi existe-t-elle ?

L'âme sœur
Dissipant tous les doutes
Vous tendant
La main sur votre route
Toujours là
Silencieuse et fidèle
L'âme sœur
Dis-moi existe-t-elle ?
Existe-t-elle ?

J'ai connu des gens qui lui ressemblent
Et mon cœur, mon cœur les a aimés
J'ai connu des gens qui lui ressemblent
Mais je ne l'ai jamais rencontré

L'âme sœur
Tissée de mêmes fibres
L'âme sœur
Qui vibre quand on vibre
Et qui pleure
Quand votre cœur chancelle
L'âme sœur
Dis-moi existe-t-elle ?

L'âme sœur
Qu'on n'aime et qui vous aime
L'âme sœur
Une part de vous-même
Qu'on attend
Que toujours on appelle
L'âme sœur
Dis-moi existe-t-elle
Dis-le moi
L'âme sœur
Est-ce toi ?

Je vais prendre mon thé....
A plus tard, je t'embrasse FORT.
Sixt'

8:45 AM  
Blogger laure ghorayeb said...

bonjour fay
ça fait plaisir de te lire ce matin,surtout que le temps a changé à beyrouth et que le soleil réapparait .
demain c'est le ramadan pour les musulmans et la fête,cette année est bien triste au sud.
quand nous évoquons ceux qui nous ont quitté,nous n'éprouvons plus de la douleur mais une douce émotion car tôt ou tard,nous les rejoindrons,j'y crois fermement,ce n'est dons qu'une séparation provisoire.
je croix qu'ils sont en paix tant que nous les unissons à nos pensées.
le passé est si important pour l'avenir.
bon dimanche
je t'embrasse
laure

9:20 AM  
Blogger laure ghorayeb said...

sixtine
tes poèmes sont tellement réconfortants et touchants qu'ils remuent les plus endurcis.
comment était-ton thé ce matin?
le colis peut ne pas débarquer de sitôt,on a tellement peur des colis qui arrivent dans les courriers et surtout s'ils sont addressés à des locaux où fourmillent les journalistes.
on attend quand même et on verra.
comment va se passer ce dimanche?est-ce qu'il fait beau?
ici ,le soleil est revenu,et nous sommes en congé pour deux jours,c'est la fête de ramadan pour les musulmans.
vive lundi et mardi et le fainéantisme.
laure

9:27 AM  
Blogger Sixtine said...

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10:03 AM  
Blogger Sixtine said...

Sixtine a dit…
J'aime prendre mon thé et mon temps le matin quand tout dort encore. Quand j'étais enfant (c'était hier....matin), certains mots agissaient sur moi comme des bonbons : bimbeloterie, Chandernagor, Coromandel, Zanzibar.... J'en aimais la musique à mon oreille. Je les notais dans un petit carnet sans en connaître la signification et je les relisais le soir sous les couvertures.
Est-ce par nostalgie de l'enfance que mon thé préféré s'appelle Coromandel ? Je l'ignore mais en tout cas je commence chaque journée par ce petit moment d'éterni-thé.
Le ciel de Paris est gris mais j'aime l'automne, j'aime ce voile arachnéen dont la brume nimbe le Sacré Coeur qui est à 3 minutes de chez moi.
Je crois que ce matin je vais aller y faire un tour puis je vais honorer la mère de tous les vices ! Je vais me pelotonner dans un grand pull et prendre un livre, au hasard.
Pour le colis, ce n'est pas bien grave, c'était juste une manière de partager un petit quelque chose. Je ne me décourage pas, je trouverai bien un moyen pour réitérer et avec succès, cette fois.
GROS bisous, à plus tard
Sixt'

5:21 PM  

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